Contrairement à ce qu’a laissé croire le communiqué officiel,
le prince Bandar Ben Sultan, ancien ambassadeur à Washington et actuel Secrétaire général du Conseil de sécurité national, rentré récemment au bercail après des années passées à l’étranger, n’a pas repris ses fonctions officielles. La maladie et par la suite l’hospitalisation, ne sont pas les seules raisons qui empêchent le fils du prince héritier et ministre de la Défense, Sultan Ben Abdelaziz, de revenir sur scène. C’est l’opposition farouche de son oncle, Nayef Ben Abdelaziz, ministre de l’Intérieur, qui était depuis le début contre la nomination de Bandar à ce poste clé. Le poste de Secrétaire général du Conseil de sécurité national a été crée par le roi Abdallah pour barrer la route au prince Mohamed Ben Nayef, fils de son demi-frère Nayef, qui occupe le poste de chef adjoint des services de renseignements saoudiens. Le souverain saoudien a également placé un de ses alliés, son demi-frère Moghren Ben Abdel Aziz, à la tête des services saoudiens. Ce bras de fer feutré, resté jusque-là secret, risque de remonter à la surface dans les prochains mois, voire dans les prochaines semaines.