Encore une fois, les relations que Rabat nouent avec certains pays du globe irritent sérieusement Alger. Cette fois-ci, c’est autour d’Abuja d’être la cible de la colère des dirigeants algériens qui lui reprochent une certaine proximité avec le royaume du Maroc.
A l’origine de la colère des Algériens contre le Nigéria se trouve le dossier du Gazoduc qui devrait acheminer le gaz nigérian vers l’Europe. La récente déclaration du ministre d’Etat nigérian de l’Energie, Ekperikpe Ekpo, le 3 décembre dernier, affirmant que les travaux des infrastructures du projet du gazoduc Nigeria-Maroc débuteront en 2024, suite à l’accord conclu avec les pays qui seront traversés par le pipeline a suscité une vive réaction au palais El Mouradia.
Les Algériens qui avaient rapprochés Abuja pour contrecarrer le projet de gazoduc maroco-nigérian en proposant de financer la totalité du projet ont été surpris par le retournement de situation faveur du royaume chérifien. La proposition marocaine est jugée par les dirigeants nigérians plus sérieuse et plus fiable.
En effet, contrairement au tracé proposé par l’Algérie qui traverse des pays instables et victimes d’actions terroristes, le gazoduc présenté par le Maroc passe par le littoral et bénéficie depuis quelques jours de l’appui financier émirati. Un coup dur pour le projet défendu par Alger.
Selon des sources bien informées à Alger, la présidence algérienne aurait demandé l’intervention de l’Afrique du Sud pour dissuader le Nigéria de poursuivre dans le projet marocain. Des émissaires seraient attendus les jours prochains dans la capitale nigériane pour faire revenir les dirigeants de pays vers de meilleurs sentiments envers le gazoduc algérien.