Le géant du forage pétrolier Weatherford International a racheté 10% de l’Institut algérien du Pétrole (IAP), qui appartenait jusqu’alors aux sociétés nationales Naftal (4%), Naftec (4%) et Sonatrach (2%).
Cette dernière garde 80% du capital de l’institut, considéré comme un fleuron national pour la formation aux métiers liées à l’exploitation des hydrocarbures. Cette montée au capital de IAP de Weatherford International a intrigué les experts pétroliers, la société américaine ayant multiplié les acquisitions de grande envergure ces dernières années (dont notamment le rachat de « Precision Drilling » Canada en 2005 pour plus de 2 milliards de dollars US), son renforcement dans IAP ayant peu d’impact économique. C’est donc du côté stratégique et politique qu’il faut rechercher les raisons de ce rapprochement. La personnalité et l’entregent du PDG de Weatherford International, le français Bernard Duroc-Danner aurait joué dans cette décision, ainsi que le souci de diversifier les relations de l’Algérie avec les sociétés de service pétrolier américaines, où Halliburton occupait jusqu’alors un rôle prépondérant. Autre intervenant dans la transaction, le docteur Salah Khebri, Président de l’IAP, serait sur un siège éjectable suite à des tensions récurrentes avec le nouveau patron de la Sonatrach.