D’après des diplomates européens proches des généraux algériens, l’état-major de l’ANP se trouverait ces jours-ci sens dessus dessous. La raison, d’après nos sources, serait l’inefficacité des armements libyens acquis auprès des fournisseurs russes, ceux-là mêmes qui approvisionnent l’armée algérienne. [onlypaid]
Même si les armes dont dispose la Libye demeurent largement en deçà des capacités de celles de l’armée algérienne, les militaires algériens sont inquiets. Car, si l’armée de l’air a acquis dernièrement des avions perfectionnés SU-30 MKA et des systèmes de missiles anti-aériens S-300PMU-2, les spécialistes algériens sont torturés par le doute au vu des contre-performances de l’armement russe et chinois. Aujourd’hui, les Algériens suivent de très près le comportement sur le terrain de plusieurs types de blindés, de transports de troupes et de pièces d’artilleries utilisés par les forces de Kadhafi dans les combats qui les opposent à la rébellion. Jusque-là, les informations qui remontent du terrain ne sont pas du tout rassurantes. Selon un rapport qui serait arrivé entre les mains de généraux influents de l’ANP, il faudrait sans plus tarder opérer des achats d’armes en France, en Allemagne et en Italie pour remplacer les armes importées de Russie, d’Ukraine et de Chine. En sus, l’état-major de l’armée algérienne aurait demandé d’accélérer l’installation d’usines de fabrication de pièce de rechange. Les Russes, d’après nos sources à Alger, offrent la plupart du temps des pièces de rechange de qualité médiocre. Concernant le programme algérien de production d’avions civiles et de drones avec l’assistance de l’industrie militaire tchèque, les résultats se sont avérés en deçà des attentes. Le drone de reconnaissance annoncé pour fin 2010 connaît beaucoup de problèmes et ne devrait voir le jour qu’en 2012. Pour ce qui est des projets d’avions Farnas-142 et Safir-43, les maquettes n’ont pour le moment pas été converties. Des difficultés qui touchent principalement les fuselages des avions ainsi que la motorisation. Pour pallier à ce retard, une délégation militaire algérienne s’est rendue secrètement à Moscou où elle a rencontré des responsables de l’agence russe Rosoboronexport, qui cherche des financements pour l’avion de cinquième génération baptisé le T50. Pour le moment, les pourparlers avancent bien, mais les Algériens aimeraient en contrepartie du financement qu’ils doivent apporter, acquérir des chasseurs Su-35 et Mig-35. Des acquisitions qui ne seraient pas très bien vues par les Français et les Espagnols. [/onlypaid]
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