Par Ilyes Aribi
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Les médias publics lourds algériens comme les médias privés ont été instruits sévèrement de ne publier aucun contenu positif pouvant relater les performances de l’équipe nationale de football lors de sa participation au Mondial 2022 qui se déroule au Qatar. Ces instructions ont été communiquées par la Direction de la Communication et le Cabinet du Palais Présidentiel d’El-Mouradia, a-t-on pu confirmer auprès de plusieurs sources algériennes.
Les médias publics comme l’APS, l’agence de presse gouvernementale algérienne, ou l’ENTV, la télévision étatique algérienne et ses diverses filiales, ont été « briefées » directement par le cabinet de la Présidence algérienne afin d’ignorer et d’occulter toute bonne performance de l’équipe nationale marocaine au Mondial 2022. Quant aux médias privés les plus populaires du pays comme les chaînes de télévision privées ont été contactées officiellement par des conseillers de la Direction de la Communication du Palais Présidentiel d’El-Mouradia pour les instruire de censurer tout contenu pouvant être interprété comme un « point positif » en faveur du Maroc considéré officiellement comme l’ennemi de l’Etat algérien et source de menaces pour sa sécurité nationale.
Selon nos sources, ce plan de communication « anti-marocain » a été élaboré et préparé par 3 conseillers de la Présidence algérienne. Il s’agit d’Abdelatif Belkaim, Abdelouhab Boukrouh et Abdelhafid Allahoum. Ce dernier est, pourtant, annoncé partant et sera nommé prochainement ambassadeur d’Algérie dans un pays de l’Europe de l’Est. Comme il a été révélé récemment par Maghreb-Intelligence, Abdelhafid Allahoum est l’un des cerveaux de la doctrine anti-marocaine du régime algérien. Mais en dépit de sa prochaine éviction du Palais Présidentiel d’El-Mouradia en raison de ses nombreuses incartades, cette doctrine n’a pas été remise pour autant en cause par les décideurs algériens qui continuent de diaboliser toute action ou démarche provenant du Maroc voisin qualifié « d’éternel ennemi juré ». Le sentiment anti-marocain a encore, visiblement, de « beaux jours » devant lui à Alger.