Les importations algériennes vont probablement terminer l’année 2011 en avoisinant le chiffre de 46 milliards de dollars. Si pour un pays de la taille de l’Algérie qui plus est croule sous les devises ce chiffre est tout à fait normal, les économistes algériens tirent la sonnette d’alarme quand à la nature des importations. [onlypaid] En effet, les importations qui se sont fortement accrues cette année sont celles des biens alimentaires. L’Algérie a cherché à constituer des stocks de blé et de semoule afin de maintenir la paix sociale. En raison d’une conjoncture économique internationale qui a favorisé la hausse des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux, la facture des importations algériennes a été fortement impactée à la hausse. D’après des observateurs à Alger, si le gouvernement a puisé dans les caisses de l’Etat pour approvisionner le marché national, des milliers de tonnes de ces produits importés au prix fort et subventionnés, se sont retrouvés sur les marchés libyens et tunisiens, causant des pertes sèches à l’Algérie. « C’est un véritable drame que nous vivons. Nous ne pouvons pas continuer à dépenser l’argent des hydrocarbures -ressource non renouvelable- pour l’achat de biens de consommation. C’est une politique suicidaire », affirme un ancien ministre algérien. Il faut dire que même si le gouvernement a consacré des centaines de milliards de dollars pour mettre à niveau le tissu industriel et redémarrer l’agriculture, les résultats sont restés décevants et beaucoup d’argent a été perdu vainement. D’autre part, plusieurs observateurs soulignent que les chantiers lancés dans le BTP n’ont rien ramené au pays que ce soit au niveau du transfert de technologie ou de celui l’employabilité. La majorité des entreprises sont étrangères et la main d’œuvre est pour une grande partie chinoise.[/onlypaid]
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