Les agences de développement, véritable bras armé de l’Etat marocain dans les régions, vivent leurs derniers jours. Ces structures devront bientôt fermer boutique, la décision de les dissoudre a été actée.
Selon des sources proches du dossier, elles ont un délai de trois ans pour finaliser les opérations en cours et lancer le processus de liquidation.
Elles n’auront plus le droit de lancer de nouveaux projets, se contentant uniquement gérer les chantiers en cours. Les structures dissoutes devront être remplacées par les agences prévues par la loi organique sur la régionalisation avancée. Chaque région disposera désormais d’une agence d’exécution dédiée. Aujourd’hui, la dissolution des Agences de développement constitue la fin d’un modèle de gestion, elles avaient été lancées pour pallier aux défaillances des collectivités locales, notamment en matière de réalisation des grands chantiers d’infrastructures.
Il s’agissait d’un mécanisme souple, permettant à l’Etat de contourner la lenteur des procédures et les blocages au niveau des collectivités locales. La dissolution de ces Agences pousse certains observateurs proches de la gestion locale à manifester des craintes quant à la capacité des élus à prendre en charge les dossiers gérés jusque-là par ces structures.
Ils ont également pointé l’importance du leadership en matière d’efficience de l’action de ces agences. Des exemples ont été évoqués pour mettre l’accent sur le rôle joué par les directeurs de ces Agences dans l’accélération de la réalisation des projets au niveau régional, comme c’était le cas lorsque l’Agence du Nord était pilotée par Driss Benhima.