Sale temps pour certaines publications de la presse au Maroc. Chez certaines agences de com’ casablancaises, il se murmure qu’un ordre aurait été donné pour que l’hebdomadaire Tel Quel -premier de presse hebdomadaire francophone- soit écarté des budgets publicitaires.
La raison invoquée serait les éditos « irrévérencieux » commis ces derniers numéros par Ahmed Réda Benchemsi, directeur de publication. Ainsi, plusieurs gros annonceurs-notamment les majors des télécommunications- ont disparus des pages du magazine casablancais qui en regorgeait juste avant la trêve estivale. Un autre organe de presse semble en délicatesse avec les « donneurs d’ordre ». Les Echos, qui appartient à Moulay Hafid Elalamy est lui aussi boudé par une partie des gros annonceurs, et plus particulièrement ceux appartenant à l’ONA-le plus grand holding du royaume-. Dans les rédactions, l’on raconte volontiers l’histoire qui serait survenue ces derniers jours. Le patron du troisième opérateur télécom qui est de nationalité française et donc peu au fait des mœurs politiques du pays avait rajouté le quotidien Les Echos à son plan de communication…pas pour très longtemps, puisque dans les heures qui ont suivi sa décision, il a reçu un mystérieux coup de fil de Rabat qui lui a ordonné de faire machine arrière. Pas de budget pub donc pour les Echos. Avec la crise économique et les interférences de certains « donneurs d’ordre », la presse marocaine est appelée à connaitre encore des jours de disette.