Le 1er octobre, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) compte organiser à Rabat une rencontre où elle rendra hommage aux défenseurs des droits de l’homme au Maghreb.
Parmi eux figure Kamal Jendoubi, figure de proue de l’opposition tunisienne à l’étranger. L’événement devait passer inaperçu si ce n’était la présence justement de Kamal Jendoubi à cette rencontre. Le fait que soit rendu un hommage dans la capitale marocaine à l’un des opposants les plus virulents au président Zine El Abbidine Ben Ali, a fortement irrité les autorités tunisiennes qui ne comprennent pas qu’un pays ami comme le Maroc puisse ouvrir ses portes à un homme qui est allé jusqu’à « réclamer des sanctions économiques contre son propre pays », fulmine-t-on à Tunis. La Tunisie, affirment des responsables tunisiens, n’a jamais ouvert son territoire à des activités s’inscrivant contre les intérêts des pays amis et voisins. « C’est notre ligne de conduite depuis des années et nous nous attendons à ce que les autres pays nous rendent la pareille ». Du côté des organisateurs de la rencontre, on affirme que les démarches sont indépendantes de l’Etat. D’ailleurs, l’OMDH n’hésite pas à épingler le régime marocain à chaque fois que cela s’impose.