La rencontre au sommet qui a eu lieu à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU, entre le roi du Maroc Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol,
José Luis Zapatero, a débouché sur une mesure concrète. Le souverain alaouite a décidé à l’issue de cette entrevue l’envoie dans les plus bref délais d’un ambassadeur à Madrid. Depuis la fin de la mission de l’ancien ambassadeur Omar Azzimane, nommé entre-temps, président de la commission sur la régionalisation, l’absence d’un ambassadeur marocain dans la capitale espagnole était le signe apparent de la mauvaise passe que traversent les relations entre les deux pays voisins. Lors de la réunion de New York entre les deux hommes d’Etat, le principe d’une visite du roi Juan Carlos au Maroc a été arrêté sans cependant en définir une date précise, en raison des ennuis de santé du souverain espagnol. Sur un autre registre, cette rencontre qui a eu lieu au siège de l’ONU, a soulevé un début de polémique en Espagne. Le Parti populaire -dans l’opposition- a vivement protesté contre l’absence du drapeau espagnol lors du sommet. La droite espagnole est allé jusqu’à accuser Zapatero de brader les symboles de la souveraineté ibérique. Cela dit, et d’après des sources diplomatiques à New York, le roi du Maroc était très détendu et souriant et a conversé avec José Luis Zapatero exclusivement en espagnol -langue que maîtrise parfaitement le roi du Maroc. Une autre anecdote a attiré l’attention des journalistes. Lors de la séance photo, le chef du gouvernement espagnol s’est adressé au roi du Maroc en lui disant : « Le plus important, c’est la photo ».