Oui bien sûr qu’ils se marieront. Non évidement qu’il ne se convertira pas. Le feuilleton de l’été qui a tenu toute la Tunisie en haleine s’achèvera comme dans les comptes de fées modernes
: devant monsieur le maire ou plutôt madame le maire. En effet, le 16 septembre prochain Rachida Dati, devrait lier pour le meilleur et pour le pire Eric Besson, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire avec sa très jeune dulcinée tunisienne Yasmine Tordjman, de 20 ans sa cadette-il en a 52 quand elle n’en a que 23 ans-.
Il faut dire que depuis la parution des premières photos volées du couple dans le magazine «Voici», toute la Tunisie se passionne pour cette idylle incongrue entre l’un des hommes politiques français les plus détestés au Maghreb et la magnifique brune tunisienne-arrière petite fille de Wassila Ben Ammar, seconde épouse de Bourguiba- descendante d’une des familles les plus célèbres de la Tunisie contemporaine.
Aujourd’hui, la question de l’improbable reconversion à l’Islam de celui quia initié le débat raté sur l’Identité national intéresse au plus haut niveau. Les discussions d’après F’tour (rupture du jeûne) dans les salons tunisois ne tournent qu’autour de ça. La question qui revient souvent est-ce que’Eric Besson, né à Marrakech au Maroc qu’il a quitté à l’âge de 18 ans, doit se convertir à l’islam avant de convoler avec la jeune étudiante des beaux arts ? Les avis, en Tunisie sont partagés sur ce sujet, même si la majorité des Tunisiens, qui s’épanchent sur la toile, pensent que le ministre doit épouser la religion de sa bien-aimée.
Un autre volet de cette histoire inquiète fortement les Tunisiens. Il s’agit des retombées de ce mariage en termes d’images sur la Tunisie. Le fait qu’Eric Besson traîne des casseroles et ait une réputation de « traître et de judas » ne plait pas à tout le monde. Le nom de la Tunisie associé au « félon de la république » ne serait pas, selon certains experts en communication, une bonne chose, d’autant plus que Sylvie Brunel l’ex femme d’Eric Besson, se positionne en victime et en « femme spoliée ». Si l’opinion publique tunisienne semble s’éprendre de Yasmine Tordjman, les Français pourraient, dans la conjoncture actuelle, ne pas faire dans le détail et confondre destins personnels et affaires de la république.