Depuis le déclenchement des événements en Libye, Al Qaïda au Maghreb Islamique se fait de plus en plus discrète. Alors qu’AQMI avait tenu en haleine tous les observateurs pendant deux années avec des actions terroristes au Niger, au Mali et en Mauritanie, voilà que son activité baisse d’une manière spectaculaire depuis le déclenchement des révoltes populaires dans le monde arabe. Les spécialistes de la question ont noté le calme relatif qui règne dans le Sud algérien alors que celui-ci a été vidé des forces de sécurité déployées dans les grandes villes du pays et dans l’Algérois. En outre, une grande partie de l’armée aurait été affectée à la surveillance des frontières tunisiennes et libyennes afin de contrôler les flux des réfugiés en provenance de ces voisins instables. Plusieurs chercheurs en géostratégie ainsi que les responsables sécuritaires maliens, nigériens et mauritaniens n’ont pas manqué lors de leur passage à Paris de souligner à leurs interlocuteurs français cette coïncidence étrange. D’après des sources diplomatiques dans la capitale française, si le régime de Kadhafi chute, les Algériens risquent de se trouver dans de mauvais draps. « Ils ont trop de casseroles avec le guide », prévient un connaisseur de la question.
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