Quelques semaines après l’opération, subie avec succès à Paris par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’éventualité d’un remaniement ministériel pour remplacer l’homme fort de la résidence Lyautey se faisait de plus en plus insistante.
Dans le lot, certains milieux en profitent pour régler leurs comptes avec Anas Doukkali, le jeune ministre PPS de la Santé, en le disant en mauvaise passe et qu’il sera emporté par le même remaniement ministériel. Sauf qu’il n’en est rien, ni pour Abdelouafi Laftit, ni pour Anas Doukkali. «Ce n’est pas à l’ordre du jour et nous n’en avons discuté à aucun moment», nous assure une source gouvernementale.
«La seule fois où le nom de Abdelouafi Laftit a été évoqué, c’est lors d’un conseil de gouvernement où Saâd Eddine El Othmani nous a tenu au courant de l’opération subie par le ministre de l’Intérieur et où il lui a souhaité prompt rétablissement pour qu’il puisse reprendre ses fonctions dans de meilleures conditions», ajoute notre source. Même son de cloche du côté des partis de la majorité. «Des sujets comme les remaniements font l’objet de concertations au sein de la majorité et cela n’a pas été le cas dernièrement», nous explique une source à la majorité. Laftit pourrait reprendre du service dans moins de deux mois, période de convalescence fixée par les médecins. En attendant, la maison de l’Intérieur est gardée par un homme de confiance: le ministre délégué à l’Intérieur, Noureddine Boutayyeb, qui connaît très bien les rouages du département et qui ne fait pas que gérer les affaires courantes.