L’enquête en cours concernant le scandale qui a éclaboussé la Sonatrach semble aujourd’hui s’essouffler sérieusement. Des sources concordantes à Alger affirment que le ralentissement de l’enquête a commencé lorsque la commission d’investigation, dirigée par une cellule spéciale du DRS (ex-sécurité militaire), a touché les comptes des sociétés écrans liées à la Sonatrach et qui sont installées dans les principales capitales européennes.
Il s’est avéré, selon ces mêmes sources, que les noms d’anciens et d’actuels généraux ainsi que ceux de barons du marché noir en Algérie figurent parmi les personnalités impliquées dans ce scandale. C’est pour cette raison que, depuis environ plus de deux mois, aucune information ne remonte à la surface. Un autre fait important est à signaler. Il aurait été interdit aux médias d’approcher de près ou de loin de ce dossier, excepté si les autorités concernées diffusent ce qui est « publiable ». Dans ce contexte, on apprend que le DRS a fait passer un message d’une fermeté sans précédent, selon lequel l’affaire de la Sonatrach est une « ligne rouge » qu’il est interdit à quiconque non seulement de toucher, mais aussi d’approcher. Message apparemment reçu cinq sur cinq. Et pour preuve, le black-out est totalement respecté depuis cette mise ne garde.