Le nouveau patron de la CGEM, pourtant bien élu, n’a jamais convaincu. Même s’il a été, dans une autre vie, président de l’AMITH, l’une des fédérations les plus importantes de la confédération patronale et ministre de l’Industrie et du commerce, Salaheddine Mezouar n’a pas pu endosser le costume de patron des patrons.
La dernière salve qu’il vient d’essuyer est d’une rare violence. Il l’essuie pourtant d’un support qui lui semblait bien acquis comme à ses prédécesseurs auparavant.
En effet, l’éditorial du quotidien casablancais de référence, proche du monde des affaires, cloue au pilori les choix et la gestion de la nouvelle direction de la CGEM.
Nadia Salah qui signe l’éditorial accuse Salaheddine Mezouar d’être « un gros producteur de déceptions depuis huit mois », dressant au passage la liste des griefs qui lui sont reprochés comme « l’incroyable bévue des propositions du patronat pour le projet de loi de finances, présentées après le vote du texte », «l’absolue carence face au boycott de grandes entreprises » ou encore « l’absence de suivi des mesures fiscales » et « le silence face au scandale de l’éviction de Neila Tazi » de la vice-présidence de la Chambre des Conseillers. Enfin, L’éditorialiste de L’Economiste conclut que Salaheddine Mezouar, très mal entouré, se trouve du « mauvais côté de la barrière ». En tout cas, à Casablanca, dans les salons de la colline d’Anfa, le mot « lâchage » revient en écho à celui de « lynchage ».