Jamais les relations entre un président de la République tunisienne et un secrétaire général de l’UGTT n’ont été aussi bonnes que ces derniers mois. Béji Caïd Essebssi, affaibli par sa guéguerre avec le Premier ministre Youssef Chahed, a reçu le patron de la centrale syndicale Noureddine Taboubi deux fois en une semaine. A l’issue de la première audience, le secrétaire général de l’UGTT est sorti dénoncer la politique gouvernementale et appeler le chef de l’exécutif à démissionner. Après la deuxième audience qui a eu lieu ce lundi 10 septembre, Noureddine Taboubi a réuni ses troupes afin de réitérer son appel à la grève général dans la fonction public. Acculé dans le palais de Carthage, Béji Caïd Essebssi n’a plus de recours face à son coriace premier ministre que celui de faire appel à l’UGTT, d’autant plus que les islamistes d’Ennahda ne semblent pas décider à lâcher Youssef Chahed.