Malgré les sorties tonitruantes du porte-parole du département américain contre Laurent Gbagbo, ce dernier continuait à jouir de certaines entrées discrètes au sein de l’administration américaine. Le président ivoirien sortant qui a perdu les élections face à son rival Alassane Ouattara, mais qui s’accroche au pouvoir à Abidjan, bénéficiait surtout de l’entregent de son conseiller en communication et lobbyiste Lanny Davis.
Proche du clan Clinton, Lanny Davis, grassement rémunéré par Gbagbo a démissionné il y a quelques jours privant le président sortant d’un appui de taille. D’après les observateurs américains, cette démission signifie un changement dans la politique américaine. Si certaines informations ont fait part du refus de Laurent Gbagbo de prendre Barak Obama au téléphone serait à l’origine de cette démission, la raison véritable serait à chercher du côté d’Abuja. Le président nigérian Jonathan Goodluck a multiplié les pressions sur l’administration américaine pour qu’elle lâche Gbagbo. Leader naturel de la CEDEAO, le chef d’Etat nigérian ne veut surtout pas perdre cette bataille pour la démocratisation. Il y joue sa réélection à la tête du Nigéria. Ainsi, il a pu convaincre ses pairs et l’administration américaine de l’opportunité d’une opération militaire contre Laurent Gbagbo dont le fer de lance serait les troupes nigérianes conseillés par des militaires américains. D’après les Informations dont dispose Maghreb-intelligence, l’option militaire a été définitivement approuvée par les chefs d’Etat de la CEDEAO qui se disent fortement irrité par la suffisance et l’arrogance de Laurent Gbagbo.