Cinq parlementaires marocains ont prêté serment le 7 mai en Afrique du Sud avant de siéger au Parlement panafricain, l’un des organismes de l’Union africaine que le Maroc a réintégré en janvier 2017. Sauf que sur les cinq élus choisis, se trouve une grosse erreur de casting (voulue ?): il s’agit du conseiller Abdellatif Abdouh, par ailleurs membre de la deuxième chambre du Parlement marocain.
Cette grosse pointure de l’Istiqlal à Marrakech est poursuivie pour de graves accusations de détournement de fonds, et a déjà été condamnée à cinq ans de prison ferme par une juridiction financière. Abdellatif Abdouh attend que la justice fixe une date pour examiner son recours.
« Quel message envoyons-nous à la communauté africaine en désignant un tel profil au Parlement du continent ? », s’interroge une source parlementaire. Et à qui la faute ? « A l’Istiqlal qui a cautionné ce choix et à Hakim Benchemmas en sa qualité de président de la chambre où siège le concerné », expliquent nos sources.
Et si, dans quelques semaines ou quelques mois, Abdellatif Abdouh devrait être incarcéré ?