L’Algérie est plus que jamais déterminée à accélérer la mise en place d’un programme nucléaire avec la collaboration de la Russie, son allié de longue date et principal fournisseur en armements.
Cette volonté de faire aboutir le projet nucléaire, dont les responsables algériens insistent sur le caractère civil, a été perceptible lors de la réunion de la commission mixte algéro-russe, la semaine dernière à Alger.
Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a annoncé la préparation « très prochainement » d’un texte relatif à l’utilisation civile de l’énergie nucléaire. Il confirme ainsi les informations faisant état de la prochaine signature d’un accord entre Moscou et Alger sur le nucléaire.
La présence à Alger de Serguei Chmatko, le ministre russe de l’Energie en personne, qui plus est a co-présidé avec Karim Djoudi la commission bilatérale, trahit une hâte inhabituelle dans un domaine qu’on traite d’ordinaire avec des pincettes.
Et ce n’est pas la première visite du ministre russe à Alger. En moins de trois mois, Serguei Chmatko s’est rendu à deux reprises en Algérie. Il était allé approfondir les discussions sur l’accord conclu en 2006, lors de la visite à Alger de Vladmir Poutine, alors président de la Fédération de Russie.
La visite en octobre prochain à Alger de son successeur, l’actuel président Dmitri Medvedev, devra être l’occasion de signer un accord plus avancé sur la coopération nucléaire. Cette coopération plus élaborée devrait s’appuyer sur l’expérience déjà acquise par l’Algérie en la matière. Elle dispose déjà de deux réacteurs nucléaires expérimentaux. Et depuis 1995, les scientifiques algériens bénéficient de programmes de formation dans le nucléaire.