Depuis l’explosion populaire qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir, les dirigeants libyens sont sur le qui-vive. Ainsi les comités révolutionnaires libyens, soupapes de sécurité du régime de Kadhafi, sont revenus en force ces derniers jours aux devants de la scène. Comme dans les années quatre-vingt, on les voit un peu partout dans les quatre coins du pays. D’après des témoins sur place, ils quadrillent les villes et érigent même des check point à la sortie des grandes agglomérations. C’est la région du Djebel Al Akhdar, fief des courants islamistes et de la contestation amazighe, qui connaît le plus grand déploiement des Comités révolutionnaires. En effet, des dizaines d’activistes amazighs libyens auraient été arrêtés le week-end dernier dans cette région. Dans la capitale Tripoli, les Comités surveillent spécialement les quartiers populaires pour anticiper les éventuelles actions de protestation sociales ou politiques. D’ailleurs, et en réaction à ce qui s’est passé en Tunisie, le colonel Kadhafi s’est empressé d’ordonner la subvention des produits de première nécessité à hauteur de 40 %. Il a également décidé la distribution de 2000 dinars aux familles les plus démunies de la Grande Jamahiriya. Samedi et dimanche derniers, plusieurs villes libyennes ont connu des jacqueries notamment pour protester contre la cherté de la vie et le retard dans le programme des logements sociaux promis par le gouvernement.
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