C’est une bataille qui a duré plus de deux ans. Depuis la chute du régime de Kadhafi, de nombreux lobbys ont fait pression sur les autorités algériennes pour les pousser à « dégager » les libyens du capital du Sheraton d’Oran. Ce grand hôtel de luxe, l’un des symboles de la renaissance de la deuxième plus grande ville algérienne, est possédé à 66 % par le Libyan Foreign Investment Company (Lafico), une filiale du fonds souverain le Libyan Investment Authority (LIA). Les autres parts restantes appartiennent à une entreprise publique algérienne placée sous l’autorité du Premier-ministre. Il s’agit de la Société d’Investissement Hôtelière (SIH). Entre la Lafico et la SIH, les rapports furent tendus pendant des années.
Plusieurs dirigeants algériens ont même voulu profiter de la chute de Kadhafi en octobre 2011 pour créer des partenariats afin de s’approprier les parts libyennes du Sheraton d’Oran. Mais Bouteflika a toujours refusé ce racket et a promis aux libyens de conserver leurs intérêts en Algérie. Mais la gestion du Sheraton d’Oran a connu des turbulences dangereuses qui ont failli mettre en danger la survie de ce grand hôtel. Fort heureusement, « un accord de paix » a été officiellement signé entre les gérants de la Lafico et les responsables de la SIH. Les libyens ont laissé la partie algérienne s’occuper totalement de la gestion de ce grand hôtel. Les libyens ont accepté de jouer le rôle d’observateur tant que leurs dividendes ne sont pas menacés. En revanche, les libyens se contenteront uniquement du Sheraton d’Oran et devront oublier leur participation dans d’autres projets hôteliers ou touristiques en Algérie l’image de la future thalassothérapie de Club-des-Pins construite par les chinois et qui promet d’émerveiller ses visiteurs.
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