Youcef Yousfi, le tout nouveau ministre du Pétrole et des Mines, est, d’ores et déjà, confronté à plusieurs épreuves.
Il doit très prochainement apporter des réponses précises à propos des scandales qui ont entaché la gestion de son prédécesseur, Chakib Khelil, aussi bien en ce qui concerne la Sonatrach que la politique énergétique et minière à moyen et long terme. Il doit également fait preuve, à court terme, de sa capacité à gérer les grands projets laissés par celui qui l’avait éjecté en 1999 (Chakib Khelil) de ce même ministère.
A Alger, et notamment dans l’entourage du premier ministre, Ahmed Ouyahia, on affirme que Yousfi ne tarderait pas à ouvrir les dossiers de son prédécesseur. Il serait aidé, affirme-t-on, par la cellule du DRS (Sécurité militaire) chargée d’enquêter sur les malversations et les détournements qui ont eu lieu à la Sontrach. La mise à plat des dossiers devrait être effectuée avant le mois du ramadan. A cet égard, Maghreb-intelligence a appris que Khelil, qui porte avec sa femme d’origine palestinienne la nationalité américaine, ne serait pas autorisé à quitter le territoire algérien.
Pour ce qui est des projets retardés, et spécialement le projet du gazoduc transsaharien qui devrait relier le Nigeria à l’Algérie via le Niger et dont la capacité serait de 25 milliards de m3 par an, Yousfi, devrait agir rapidement pour faire avancer ce projet considéré comme stratégique pour l’Algérie. Un défi que doit relever le nouveau ministre de l’Energie, attendu semble-t-il au tournant par le président Bouteflika, qui n’a pas encore digéré sa nomination au gouvernement à la place de son «ami» Chakib Khelil.