L’ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, écarté par le président Bouteflika, pourrait être aujourd’hui le dénominateur commun entre ce dernier et les militaires.
L’armée cherche l’apaisement dans ses relations avec El Mouradia après avoir réussi un grand coup en réussissant à expurger du gouvernement le ministre du Pétrole et des Mines, Chakib Khélil, un des deniers fidèles du président de la République. Elle serait tentée de jouer la carte d’Ahmed Benbitour dont elle a toujours apprécié le style de gouvernance ainsi que l’intégrité. Ainsi, le retour de l’ancien expert de la Banque mondiale à la primature pourrait être bénéfique à plus d’un titre. D’une part, il pourrait changer l’image de l’Algérie entachée par une série de scandales qui ne semblent pas en finir. Et d’autre part, il pourrait éviter au pays des tiraillements inutiles à la primature, notamment après la nomination par Abdelaziz Bouteflika de Yazid Zerhouni, au poste de vice-premier ministre.
C’est pour mettre les dernières touches à cet accord entre les généraux et Bouteflika qu’une réunion a eu lieu le week-end dernier au domicile du général Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué auprès du ministre de la Défense. Elle a rassemblé en plus d’Ahmed Benbitour, Saïd Bouteflika, éminence grise du président et le général Ahmed Kharfi, patron de la DSI (Direction de la sécurité intérieure) qui a remplacé le général Smaïn Lammari (El Mokh) mort en 2007.