Saâd Eddine El Othmani, chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, ne sait plus à quel saint se vouer.
Selon nos sources, les ministres PJD optent pour une réconciliation en bonne et due forme avec le RNI après les propos blessants de Abdelilah Benkirane à l’encontre de Aziz Akhannouch. Mais Saâd Eddine El Othmani n’arrive pas à franchir le pas.
« Il veut ménager des membres du secrétariat général et surtout le Conseil national encore très acquis à Benkirane », affirme une source interne.
Et qu’en est-il aujourd’hui? « El Othmani a fini par faire comme si de rien n’était et préfère regarder ailleurs, mais sa coalition n’est pas à l’abri d’une nouvelle zone de turbulences », répond une source à la majorité.
En clair, la moindre sortie de piste d’un responsable du PJD pourrait à nouveau mettre en péril la coalition menée par le parti islamiste.
A cela s’ajoute le retard pris pour parvenir à un consensus autour de la Charte de la majorité. Le RNI et l’USFP veulent une Charte claire et précise qui institutionnalise en quelque sorte le respect entre toutes les composantes et non un texte cru plein de bonnes intentions.
Combien tiendrait cette coalition? Dieu seul le sait.