Le propriétaire de l’Observatoire des pays arabes OPA qui fait de l’anti-islamisme son principal fonds de commerce, s’attaque depuis quelques jours violemment à la Tunisie, qualifiant son régime de dictature et affirmant que son peuple est affamé. Avant de se reconvertir dans l’islamisme, le libanais Antoine Basbous, qui faisait partie de l’équipe mise en place par Bachir Gemayel à Tel-Aviv à la fin des années 70 et au début des années 80, a sciemment minimisé les émeutes qui se déroulaient en même temps en Algérie.
Il faut dire que l’Observatoire des pays arabes -qui est en réalité un cabinet conseil et non un centre de recherche scientifique comme son nom pourrait le laisser supposer- facture ses prestations à beaucoup d’arabes producteurs de pétrole. Basbous est également connu pour ses affinités algériennes. Il est le chouchou du pouvoir algérien et des médias locaux qui lui ouvrent leurs écrans et leurs colonnes pour faire l’éloge de la réussite de l’Algérie face aux terroristes, notamment contre AQMI. Récemment invité par les télévisions françaises, Basbous n’a pas pipé mot sur le fiasco des services algériens au Sahel où ils se font ridiculiser par Al Qaïda. En contrepartie de ses éloges, Basbous recevrait un soutien sonnant et trébuchant pour faire tourner son « cher » Observatoire. Le chercheur libanais, qui est issu de l’aile maronite chrétienne libanaise la plus fanatique, critique à chaque sortie commandée, les Etats musulmans et qualifie certains peuples arabes de sous-développés, qui manquent d’éducation et de civisme. D’après des sources à Tunis, les attaques de Basbous aujourd’hui contre la Tunisie n’ont qu’une seule raison: les Tunisiens n’auraient jamais cru dans « les loyaux services du monsieur en matière de lutte contre l’intégrisme et le terrorisme ».