Après deux années de tensions et de frustration avec Sonatrach ainsi que d’une partie des autorités algériennes, le géant industriel américain General Electric (GE) signe son retour en force en Algérie. Ce qui n’était jusqu’à présent qu’une simple information confidentielle vient d’être confirmée par John Derocher, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger. Ce dernier a confirmé l’obtention de contrats importants en Algérie pour le GE, qui va ainsi renouer avec ses activités énergétiques sur le marché algérien.
Le conglomérat américain vient d’engranger pas moins de trois milliards de dollars pour la réalisation de dix centrales électriques. General Electric va également mettre à niveau pas moins de 68 installations gazières. Pour l’année 2018 de nouvelles perspectives s’offrent au groupe américain, assurent des sources proches de l’ambassade américaine à Alger. Autant de contrats qui scellent la réconciliation avec l’Algérie après une période de tensions avec l’ancienne équipe dirigeante de Sonatrach. L’ancien PDG, Amine Mazouzi, avait effectivement déçu et exaspéré les américains de General Electric, posant par deux fois un lapin au numéro 1 du groupe américain. A Alger, l’ancien manager de Sonatrach avait prétexté un problème de santé, tandis qu’à Houston, Amine Mazouzi s’était enfermé dans sa chambre d’hôtel, refusant de rencontrer les dirigeants de GE. L’ancienne équipe de Sonatrach ne voulait pas s’asseoir autour de la même table pour étudier les différends avec le géant américain de l’énergie.
Une attitude qui avait soulevé l’étonnement et l’ire des Américains qui avaient à l’époque sérieusement envisagé de déserter l’Algérie. Mais l’arrivée d’Abdelmoumen Ould Kaddour à la tête de Sonatrach fin mars 2017, permet désormais aux dirigeants de GE de disposer d’un interlocuteur plus compétent et mieux rodé aux enjeux internationaux de l’énergie.