Malgré un secrétariat général et un Conseil national qui lui ont signifié clairement par le vote qu’il n’avait pas droit à un troisième mandat à la tête du Parti de la justice et du développement (PJD, islamistes au pouvoir), Abdelilah Benkirane continue pourtant de manœuvrer en coulisses. Et c’est son homme de main au sein du secrétariat général, Abdelalai Hamieddine, qui a encore une fois essayé une manœuvre improbable .
Lors de la dernière réunion de l’instance dirigeante du PJD, Abdelali Hamieddine a ainsi tenté de convaincre ses pairs de recourir à une relecture ou une sorte « d’exégèse » externe des statuts du parti. Le membre de la Chambre des conseillers a proposé que des « juristes indépendants » auditent les articles des statuts du parti. Il aurait ce faire avancé le nom d’Abdelaziz Nouidi, ancien militant de l’USFP et ex-cabinard à la primature du temps du premier ministre socialiste, Abderrahmane Youssoufi. « La tentative de mettre sous tutelle le PJD a lamentablement échoué », nous affirme un membre du Secrétariat général.
Un aveu certes du désespoir du clan de Benkirane, mais une preuve de la grande fragilité dans laquelle se retrouve aujourd’hui le PJD.