Dans une interview accordée au quotidien algérien « Liberté », le ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements algérien, Abdelhamid Temmar, a explosé les compteurs de la science-fiction en affirmant-sans sourciller- que « la corruption est inévitable ».
Parmi les morceaux choisis de cette interview d’anthologie : « Nous sommes le seul pays au monde à reconnaître avoir des problèmes de corruption. Les Marocains ont d’énormes problèmes et ne les reconnaissent pas. Les Tunisiens, les Egyptiens et les Américains encore moins ».
Sur le même ton, le ministre poursuit en évoquant le scandale de la Sonatrach : « Le problème de la Sonatrach est très particulier. Les procédures de cette société ne sont pas comme les nôtres.
Il s’agit d’un secteur pétrolier qui obéit à des normes internationales et les applique ». En fait, Abdelhamid Temmar vient, de manière très claire, de légitimer les détournements de fonds opérés au sein de la Sonatrach en les mettant sur le compte…du système pétrolier mondial.
Un tour de force néanmoins est à saluer dans cet exercice de haute voltige, Abdelhamid Temmar a réussi à ne pas imputer les difficultés que connaît l’Algérie au « lobby sioniste international», pourtant tête de turc favori du gouvernement de la République Démocratique et Populaire.