La présidentielle de 2019 était dans la tête du gouvernement et des députés algériens lors de l’examen de la loi de Finances 2018, adoptée dimanche par l’Assemblée populaire nationale. Si les députés ont refusé la proposition du gouvernement de créer un impôt sur la fortune, ils ont en revanche adopté un budget dont les dépenses sont en hausse de 7,9%, notamment les dépenses sociales qui l’an prochain devraient atteindre 12,8 milliards d’euros, soit 8,4% du PIB du pays. Une manière pour les autorités algériennes de faire passer la pilule de la hausse des prix des produits importés subventionnés, une mesure en partie compensée par la création d’une taxe de 1% sur tous les produits importés. De même que les fumeurs algériens verront le prix de leur paquet de cigarettes s’envoler, avec la création d’une taxe supplémentaire qui s’ajoute à une hausse de 10% d’une taxe déjà existante. Enfin les autorités algériennes tablent sur augmentation des recettes fiscales de 9,8% à hauteur de 47,3 milliards d’euros pour un déficit estimé à 15,5 milliards d’euros. A noter que le budget 2018 a été établi sur des prévisions de croissance de l’ordre de 4% et sur la base d’un baril de brut à 50 dollars américains, alors que le Fonds monétaire international prévoit un taux de croissance de moins de 1% pour 2018 en Algérie.
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