Les finances des partis politiques, un peu plus de trente formations, vont être passé au crible par la Cour des comptes. Cette institution, selon des sources parlementaires, s’apprête à publier trois rapports.
Le premier est relatif aux finances des partis et à leurs dépenses à l’occasion de le tenue de leurs congrès nationaux, tous les quatre ans selon, tandis que le deuxième et le troisième se rapportent aux dépenses effectuées lors des campagnes électorales pour les élections communales et régionales de septembre 2015, ainsi que lors du scrutin législatif du 7 octobre 2016. Rien que lors de ces dernières échéances, l’Etat a déboursé respectivement 300 et 200 millions de dirhams en guise de subventions.
La loi oblige chaque parti qui bénéficie des subsides publics à fournir à la Cour, que préside l’ancien Premier ministre Driss Jettou, le détail de ses dépenses, justificatifs à l’appui.
Sauf que peu de formations politiques observent cette règle, déclarent leurs dépenses en dehors des délais légaux ou omettent de fournir les justificatifs. Car, en l’absence de mesures de rétorsion, les partis politiques trouvent toujours le moyen de contourner la loi.
Forts de leurs scores électoraux respectifs, le PJD (parti islamiste au pouvoir) et le PAM (opposition) sont les premiers bénéficiaires des deniers publics.