L’ancien général de corps d’armée, jadis la bête noire du président Abdel Aziz Bouteflika, est ces derniers…
jours souvent vu dans les couloirs du palais présidentiel d’El Mouradia. Des membres du personnel administratif de la présidence affirment qu’il rencontrerait régulièrement le chef de l’Etat. D’après les mêmes sources, le général Mohamed Lamari déjeunerait parfois avec Saïd, le frère du président, puisque Bouteflika suit un régime spécial depuis sa maladie. Il se murmure également que l’actuel chef d’état-major, le général de corps d’armée Gaïd Saleh, serait à l’origine de la réconciliation de l’ancien chef du clan «éradicateur» avec le président de la République.
Depuis, Mohamed Lamari ne dit que du bien de Bouteflika, allant jusqu’à reconnaître qu’il était dans son tort lorsqu’il avait poussé Ali Benflis à se représenter contre lui aux élections présidentielles.
Réconciliations tous azimuts
Même ce dernier (Benflis) n’est plus personna non- grata aux yeux de Bouteflika. Pour preuve, il rencontre assez souvent les conseillers de ce dernier depuis l’enterrement de l’ancien chef du Parlement et le leader de l’indépendance, Bachir Boumaâza. Cette ouverture du président de la République vers ses ennemis politiques et militaires fait partie de sa nouvelle stratégie visant à nouer des alliances multilatérales dans cette étape critique. C’est dans ce même ordre d’idée qu’il a appelé récemment au téléphone le général à la retraite Khaled Nezzar, après que ce dernier ait été pris d’un malaise. Pourtant, Nezzar avait publié il y a quelques années un opus mordant intitulé « Le sultanat de Bouteflika ».
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