Les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), qui dirigent la coalition gouvernementale au Maroc, font feu de tout bois quand il s’agit de défendre les « frères » ou ceux qui pourraient éventuellement le devenir.
Récemment, leur groupe parlementaire à la Chambre des représentants a adressé une question écrite au ministre de la Justice, Mohammed Aujjar, et demandent pourquoi les lauréats des facultés de Charia (théologie) ne pouvaient intégrer le corps des avocats et des notaires sur le même pied que les diplômés en droit. L’argument utilisé par les islamistes est d’affirmer que les diplômés en théologie sont autorisés à passer les concours de la magistrature, ce qui devrait être également le cas pour les barreaux et le notariat, car les étudiants en Charia, en plus des matières de théologie, se voient dispenser des cours de droit. « Cela serait un véritable gâchis. Devenir avocat ou notaire est un véritable parcours du combattant », commente un avocat au barreau de Rabat. « Pour être notaire, tout le monde sait que la maîtrise de la langue française est une obligation. Je ne pense pas que ce soit le cas des lauréats des facultés de Charia », explique un notaire casablancais. Les facultés de Charia, et ce n’est un secret pour personne, sont de véritables pépinières de diplômés-chômeurs au Maroc. Aujourd’hui, les islamistes veulent leur offrir un cadeau qui n’a pas de prix.
Concernant le barreaux pourquoi pas s’ils ont deja le droit d’etre magistrat ? Par contre pour le notariat je pense effectivement qu’ils ont besoin de maîtriser la langue de Molière