A Alger, on tient déjà le nom du remplaçant de Dalil Boubakeur, recteur de la grande Mosquée de Paris (GMP)…
Il s’agit de Ghaleb Bencheikh, présentateur de l’émission consacrée à l’Islam chaque dimanche matin sur France 2 et nouvelle vedette de l’Islam algérien en France. Les autorités algériennes pensent sérieusement à lâcher le recteur de la grande mosquée depuis qu’il a subi une cuisante défaite face au Marocain Mohamed Moussaoui lors des élections du président du Conseil français du culte musulman (CFCM). En effet, la Grande Mosquée de Paris avait boycotté les élections du 8 juin 2008 visant à renouveler les instances de CFCM. Sachant qu’il allait vers une grande débâcle, Boubakeur qui avait présidé le Conseil deux fois auparavant -même sans avoir de majorité- avait préféré sur les conseils de son mentor (un colonel du DRS depuis promu général) dénoncer les élections puis se dérober.
Plusieurs faux pas
A Alger, ceux qui gèrent le dossier de « l’Islam en France » n’ont pas gobé cette dérobade, d’autant plus que la carte Dalil Boubakeur leur semblait définitivement brûlée. La dernière sortie médiatique du recteur dans le magazine israélien SVP-Israël a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Lors de cette interview, Dalil Boubakeur tressa les lauriers de l’Etat hébreu : « un pays en pleine expansion et qui a d’énormes possibilités grâce à l’intelligence de sa population, surtout quand on voit comment le pays a mis en valeur ses terres, en comparaison aux terres de ses pays voisins »…Le franco-algérien qui n’en est pas à son premier faux pas irrite désormais les services algériens qui l’avaient pendant des années à la bonne. Abderrahmane Darhame, ancien UMP (en France) RND et FLN (en Algérie), peu suspecté d’anti-algérianisme, le mitraille dans une déclaration à la presse: « Dalil Boubakeur a été l’homme de toutes les défaites de l’islam moderne algérien en France ». Cet épitaphe semble indiquer que l’opération « Exit Boubakeur » est très avancée.
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