La candidature du Maroc pour la Coupe du monde 2026 pourrait ne pas partir des starting-blocks. Les couacs qui se succèdent dans l’organisation de simples matchs de football par la fédération royale de football, ainsi que la gestion calamiteuse du voyage des supporters de l’équipe nationale en Côte-d’Ivoire, ont montré le grand amateurisme du staff dirigeant de la FRMF. Les vidéos et les images de la vente des tickets du match de la finale de la Ligue des Champions entre le Wydad de Casablanca et Al Ahly du Caire qui ont circulé mercredi matin, ont jeté stupeur et effroi parmi les plus irréductibles défenseurs de la candidature marocaine à la Coupe du Monde 2026. Des dizaines de milliers de supporters se sont rassemblés aux abords du stade Mohammed V pour acheter les billets. Face à l’afflux et à l’insuffisance des guichets ouverts, des centaines de supporters ont rebroussé chemin bredouilles, alors d’autres ont été blessés dans des bousculades. Une cacophonie indescriptible qui a renvoyé une image très dégradée du royaume. «Avec de telles approximations, nous n’aurons aucune chance face à la candidature commune des Etats-Unis-Canada-Mexique », avoue un membre du bureau fédéral. Pis encore, la FRMF a été également incapable d’organiser la vente en ligne des billets. Le site de la fédération a été constamment hors service. « Ce n’est pas une question d’afflux. C’est juste que nous n’avons pas les serveurs adéquats », explique le même membre du bureau fédéral. Trois jours auparavant, la société Casa Events en charge de l’organisation des événements et de leur animation avait porté un sérieux coup à la réputation de la ville de Casablanca. Ayant organisé un marathon qui se voulait international, la course a tourné rapidement à une grande farce qui n’a fait rire personne. Certains coureurs qui sont venus de l’étranger n’ont pas hésité à flinguer sur les réseaux sociaux Casablanca et son marathon international.
D’ailleurs, face à ce déferlement d’images peu flatteuses, le président de la FIFA Gianni Infantino aurait avoué à un homme d’affaires marocain que le voit assez souvent que le Maroc n’avait pratiquement aucune chance face à la candidature américaine. Une réalité que seul Faouzi Lakjaâ ne veut pas reconnaître.