C’est un ancien présentateur de JT de la SNRT qui a décidé de prendre son courage à deux mains et dénoncer ce qui est devenu un secret de polichinelle. Le site internet du journaliste Radi Laili révèle dans les détails comment le PDG de la SNRT, Fayçal Laraïchi, a créé un réseau lui permettant de bénéficier de la rente de la production télévisuelle. Le site radinews dévoile comment celui-ci a fondé la société de production Image Factory qui a pu remporter nombre de projets pour produire en faveur de la télévision publique gérée depuis une quinzaine d’années par ce même Fayçal Laraïchi. D’ailleurs, le même site ajoute que l’une des premières séries produites par Image Factoy au profit de la SNRT a été « une heure en enfer », rebaptisée, non sans sarcasmes, « des années au paradis » par les autres boîtes de production. Image Factory, la boîte du PDG, a également réalisé sans appel d’offres les habillages de certaines télévisions du bouquet de la SNRT, comme elle continue de produire des séries, des films télévisuels et des soirées en faveur de la télé publique. D’ailleurs, selon des sources internes, quand Fayçal Laraïchi a appris que Mohamed Mamad, qu’il a nommé à la tête de la chaîne Al Amazighia, avait créé lui-aussi sa boîte de Prod, il n’a pas pu piper mot, puisqu’il se trouve dans la même situation. Un « équilibre de la terreur » dont bénéficie d’autres sociétés de production comme Disconnected, appartenant à la femme de l’ancien directeur de la chaîne Arriadia, Younès Alami. Face à cette déferlante de scandales, les cadres de la SNRT se demandent si la Cour des comptes, dont les magistrats se trouvent en ce moment dans la rue Brihi, pourraient révéler au grand jour les micmacs de Fayçal Laraïchi et de ses « amis », d’autant plus que « le roi de la télé » n’a jamais daigné répondre à ces accusations ni les démentir non plus. Affaire à suivre.
- 14:19 Nouakchott
- 15:19 Rabat
- 15:19 Alger
- 15:19 Tunis
- 16:19 Tripoli