Dans une interview accordée au site électronique Tout Sur l’Algérie, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, a eu recours à une phraséologie répétitive sans chiffrage ni information concrètes sur l’état des relations franco-algérienne. A propos de la visite que devrait effectuer le président Emmanuel Macron à Alger, Xavier Driencourt a été loquace en faisant subtilement porter la responsabilité du retard aux autorités algériennes. « Le président de la République souhaite faire une visite officielle en Algérie, et il a écrit à ce sujet au président Bouteflika », affirme le diplomate français. Pour le moment El Mouradia n’a pas encore daigné répondre à la demande de l’Elysée.
Le diplomate qui connait très bien l’Algérie pour avoir déjà été à la tête de la mission diplomatique entre 2006 et 2008, a été semble-t-il touché par le syndrome local de « langue de bois ». A une question sur l’attractivité de l’Algérie en tant que destination des investissements français, Xavier Driencourt a tout simplement répondu que les entreprises de son pays, qui conservent une image d’une Algérie « complexe et difficile à être appréhendée en termes de marché », ont « une part de sentimentalisme et d’affection » dans la relation avec l’Algérie qui poussera, d’après l’ambassadeur, l’entreprise française à choisir plutôt l’Algérie qu’un autre pays partenaire. « Cet affect n’empêche pas ces mêmes entreprises de ruer vers le Maroc pour réaliser de très grands investissements au détriment de notre pays », ironise un proche du patron de la FCE, Ali Haddad.