« Ce qui devait être une arme redoutable est devenue un simple outil de parade qui honore les déplacements du président à l’étranger». C’est dans l’indignation et l’ironie que les réseaux sociaux ont accueilli l’information selon laquelle six avions Rafale ont escorté l’avion du président Abdelfattah Al-Sissi en voyage officiel en France. S’il est tout à fait normal que les avions des chefs d’Etats soient accompagnés par des chasseurs afin d’assurer leur sécurité, en même temps que pour leur rendre hommage, le timing choisi par l’aviation militaire d’Al-Sissi en a choqué plus d’un en Egypte. Trois jours avant le déplacement du président égyptien en France, plus d’une cinquantaine de policiers avaient été massacrés à 135 kilomètres de la capitale Le Caire. Les forces de l’ordre engagées dans une traque de terroristes dans le gouvernorat d’Al Jizah n’ont pas pu bénéficier d’une couverture aérienne. Aucun avion militaire n’a été en mesure de secourir la soixantaine de policiers tombés dans une embuscade à Al Wahat Al Gharbia. Les internautes se demandent à quoi servent les vingt-quatre avions Rafale acheté à coups de milliards de dollars s’ils ne pouvaient pas venir en aide aux forces de l’ordre égyptiennes en difficulté sur le terrain.
- 10:35 Nouakchott
- 11:35 Rabat
- 11:35 Alger
- 11:35 Tunis
- 12:35 Tripoli