Après les propos du chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, tenus devant le Forum algérien des chefs d’entreprises sur le présumé blanchiment de l’argent du haschich par le Maroc en Afrique, Rabat a décidé de rappeler son ambassadeur en poste à Alger pour consultation. Dans le même temps, le chargé d’affaires de l’Ambassade d’Algérie à Rabat a été convoqué au Ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, et Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, devrait rencontrer en début de semaine prochaine les ambassadeurs des pays africains accrédités à Rabat. L’objectif est de parvenir à une réaction commune compte tenu de la gravité des accusations proférées par Abdelkader Messahel, qualifiées « d’enfantines » par la diplomatie marocaine, qui ne concernent pas le seul royaume mais également ses partenaires sur le continent. Par ailleurs, la diplomatie marocaine attend la réaction d’autres pays de la région visés par Messahel, notamment la Tunisie et l’Egypte.
Ces déclarations aussi irresponsables que calomnieuses de la part de l’un des plus hauts personnage de l’Etat algérien est de nature à provoquer un nouveau séisme dans les relations entre Rabat et Alger, dépassant cette fois le seul cadre bilatéral et devrait rejaillir sur l’ensemble de l’Afrique, en impliquant ceux des partenaires du Maroc qui ont décidé de faire du royaume leur plateforme pour la conquête du continent noir.