Par Fatine Azayez
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« Les emmerdes, ça volent toujours en escadrille » avait coutume de dire l’ancien président français Jacques Chirac. Une formule fleurie qui pourrait aujourd’hui s’appliquer au secteur automobile tunisien, qui ces derniers temps connait revers sur revers. Dernier déboire en date, l’annonce par l’équipementier Delphi du gel des activités de son usine de Beja inaugurée en 2015. Elle a connu depuis cette date une série de grèves à répétition, entrainant nombre de retards dans les livraisons à ses clients. Toutes les tentatives de ramener le syndicat-maison à la table des négociations ont échoué, d’où la décision de Delphi de plier bagage et de transférer ses activités de fabrication de faisceaux électriques vers son usine marocaine de Meknès. Un coup dur pour l’image de la Tunisie qui pâtit déjà de son instabilité politique. Dans le même temps, le fabricant de pneumatiques STIG-Amine, qui exporte une bonne partie de sa production vers le Maroc, se prépare à l’installation prochaine d’un concurrent dans le royaume. Une nouvelle qui n’augure rien de bon pour STIG-Amine qui pourrait perdre l’important marché que représente de Renault-Tanger-Méditerranée, vers lequel le fabricant tunisien écoule une bonne partie de sa production.