Par Zoubeir Zalfaoui
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S’il y a une chose que l’opposition mauritanienne reconnaît au président Ould Abdel Aziz c’est bien sa capacité à négocier. Cela s’est encore vérifié à l’occasion de la crise qui a éclaté entre les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite d’un côté et le Qatar de l’autre. C’est le ministre émirati des Affaires étrangères en personne qui a décroché son téléphone pour « prier fermement » Mohamed Ould Abdel Aziz de rompre les relations diplomatiques de son pays avec le Qatar. Le président de Mauritanie s’est accordé 48 heures de réflexion avant de répondre favorablement à la requête d’Abou Dhabi. Un délai qui a servi au pouvoir mauritanien pour négocier quelques prébendes. Ainsi, Abdullah Massoud Al Kilbany, l’ambassadeur émirati en poste à Nouakchott, aurait promis aux autorités mauritaniennes de participer au financement des partis politiques de la mouvance présidentielle lors des prochaines élections législatives. Il aurait également promis des fonds au gouvernement pour l’organisation du référendum constitutionnel récemment reporté au 5 août prochain.