Par Maghreb Intelligence
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Après l’arrestation lundi 29 mai de Nasser Zafzafi, le leader du « Hirak », la situation dans la région du Rif ne semble pas devoir s’apaiser. Vendredi dernier, le jeune activiste rifain avait interrompu le déroulement du prêche dans une mosquée d’Al Hoceima. S’ensuivit une tentative d’arrestation qui a dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Depuis, les rues de villes et des villages du Rif ne désemplissent pas. Les manifestations succèdent aux sit-in, et la tension ne cesse de croître, menaçant la région d’une crise sans précédent. Aujourd’hui, alors que les partis politiques locaux sont aux abonnés absents et que les dirigeants du « Hirak » sont pour la plupart détenus ou en fuite, la diaspora tente de faire pression sur les personnalités d’origine rifaine les plus en vue dans le monde, afin de jouer les médiateurs avec le « Hirak ». Selon des sources bien informées à Bruxelles, l’ancienne ministre française de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, l’actuel maire de Rotterdam Ahmed Boutaleb, le conseiller spécial du SG de l’ONU Jamal Benomar, l’adjoint au président du parlement bruxellois Fouad Ahidar, ainsi que plusieurs autres personnalités ont été approchés par des notables rifains, afin de tenter de calmer la population. Pour le moment, si quelques unes d’entre-elles se sont rendues sur place, la plupart préfère jouer la discrétion, attendant probablement un feu vert de Rabat.