Le pouvoir algérien a très mal pris la publication par le leader politique kabyle, Saïd Saadi, de son livre retraçant la liquidation du colonel Amirouche (Kabyle), un des chefs historiques de la révolution algérienne, par l’ancien président Houari Boumdiène et le général Boussouf, fondateur des MALGS (renseignements algériens de l’époque).
Un des responsables du DRS (ancienne Sécurité Militaire) a répété devant Ali Kafi, lui aussi cité dans le livre, que Said Saadi, qui roule pour les services français a franchi, cette fois-ci, la ligne rouge. D’autant plus la publication du livre intervient la veille de la commémoration du «Printemps Amazigh», ce qui revient à jouer avec le feu. Les responsables sécuritaires algériens estiment que Said Saadi connait mieux que quiconque les limites de la tolérance du pouvoir. Une source bien informée dans la capitale algérienne, juge que la publication du livre du patron du RCD est une réaction de ce dernier contre la perte de ses appuis au sein du DRS qui aurait choisi un autre Kabyle, l’actuel premier ministre Ahmed Ouyahyia, pour l’avenir.