Les documents confidentiels du département d’Etat américain révélés par WikiLeaks continuent de surprendre le monde. Concernant le Sahara occidental,
l’Espagne a avoué par l’intermédiaire de son ambassadeur à Rabat en 2006, Luis Planas, qu’elle avait aidé le Maroc a confectionner le plan d’autonomie. Les Espagnols auraient même fortement conseillé aux Marocains d’adopter le modèle ibérique de régionalisation. Ils n’ont pas hésité à prendre l’exemple de la Catalogne comme argument. D’ailleurs, dès 2006, le parti socialiste au pouvoir à Madrid était convaincu que le référendum était une option irréalisable et que, concrètement, il fallait opter pour un plan d’autonomie afin de sortir de l’impasse dans le dossier du Sahara occidental. Alors que les socialistes appuyaient le plan d’autonomie marocain, l’ancien président de conseil espagnol, José Maria Aznar a déclaré à l’ambassadeur américain à Madrid que soutenir le plan d’autonomie proposé par Rabat était une très grave erreur, puisque selon Aznar toujours, les Marocains vont certainement abuser de ce soutien que les USA leur apportent. Aujourd’hui, il est clair donc qu’en Espagne deux lignes existent par rapport au Maroc. Celle du PSOE favorable à un Sahara intégré au Maroc, mais jouissant d’une autonomie et un PP qui souhaite que le Sahara occidental soit indépendant. Désormais, il n’y a plus de non-dits dans cette affaire.