Le président algérien Abdelaziz Bouteflika souffle le chaud et le froid concernant le Sahara occidental. En épluchant les notes publiées par WikiLeaks,
l’on se rend vite compte que dès qu’il s’agit du Maroc et du Sahara occidental, Abdelaziz Bouteflika ne se contrôle plus. Il laisse libre court à des commentaires parfois contradictoires au point, se demande une source américaine, que l’on se pose des questions sur la sincérité de son engagement en faveur du Front Polisario. Ainsi, en recevant le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Welch, le président algérien avoue à maintes reprises à son interlocuteur, qu’il a besoin d’une solution qui lui permette de « sauver la face ». Il avoue au diplomate américain que l’Algérie est « empêtrée » dans l’affaire du Sahara et qu’elle n’a aucun enjeu dans ce conflit. Bouteflika va plus loin en affirmant à David Welch qu’il souhaite de bonnes relations avec le voisin marocain. En parlant du conflit, il a répété qu’un jour ou l’autre, l’on aurait besoin « d’aller au-delà de ça » (Sahara occidental). En regardant de près le contenu d’autres notes de la diplomatie américaine depuis Alger, on se rend compte que l’Algérie ne fait plus confiance aux milices du Polisario. Ainsi, les notes confidentielles de l’ambassadeur Ford parlent de la multiplication des check-point dressés par l’armée et la sécurité algérienne autour et même à l’intérieur des camps de Tindouf. L’armée algérienne aurait plusieurs fois interceptée des éléments du Polisario en compagnie d’éléments d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI)se livrant à de multiples trafics . Après la lecture de plusieurs câbles provenant de la capitale algérienne, les observateurs pensent que l’Algérie et plus particulièrement le président algérien Abdelaziz Bouteflika paraissent comme dépassés par les événements , cherchant bien à se débarrasser d’un problème qui est aujourd’hui sur le territoire algérien.
Wikileaks : http://www.wikileaks.ch/cable/2008/03/08ALGIERS261.html