Depuis que le Maroc a ouvert ses ondes aux radios privées, cela irrite fortement Alger. En effet, l’Ouest algérien est soumis depuis trois ans à un matraquage de la part des radios marocaines.
Cap Radio qui émet depuis Tanger s’est ajoutée à Medi I qui existe depuis une trentaine d’année, donnant ainsi du fil à retordre aux autorités algériennes. En se rendant depuis Maghnia jusqu’à Tlemcen ou Sidi Bel Abbas, l’auditeur algérien n’a que l’embarras du choix. D’un côté, les radios espagnoles qui sont pléthore et les radios marocaines qui commencent à percer. Grand perdant de cette affaire, radio El Bahja -radio publique régionale d’Oran- qui n’arrive plus à rivaliser avec la concurrence venue d’au-delà des frontières. Fayçal Haffaf, directeur général de Radio Oran, qui a longtemps travaillé au Maroc, a attiré l’attention des hautes autorités sur cette situation. Après des années d’hésitations et sur injonction d’El Mouradia, la wilaya d’Oran a décidé d’agir et d’accorder, dans un premier temps, une enveloppe de 5 millions d’euros à la radio régionale afin qu’elle augmente la puissance de ses émetteurs. Valeur aujourd’hui, le Maroc possède une longueur d’avance sur son voisin algérien. Les radios privées marocaines ont investi beaucoup d’argent pour disposer d’émetteurs assez puissants. Au niveau des programmes aussi, elles ne lésinent pas sur les moyens afin d’attirer encore plus d’auditeurs. Alors les Algériens qui ont la chance de les capter n’hésitent pas un seul moment à faire leur choix. Ce qui énerve sérieusement l’Etat algérien.