Le sondage est tombé mardi soir, à la fin d’une ultime journée de mobilisation menée par les syndicats sur tout le territoire français. 65 % des français veulent que Nicolas Sarkozy négocie avec les syndicats.
Si les grèves et les blocages lancés par les syndicalistes et les étudiants semblent limités, l’opinion publique a majoritairement désapprouvé l’obstination du gouvernement français de ne pas négocier avec les syndicats. La réforme des retraites voulue par Sarkozy est soutenue par la majorité des français, cependant la méthode du président de la république choque même les ténors de la droite. L’image renvoyée par le clan présidentiel tout au long de cette semaine de mobilisation est catastrophique, juge un proche de Jean François Copé, président du groupe UMP au parlement. Les proches de Copé estiment que l’UMP en se radicalisant va irrémédiablement à la débâcle. « Même si l’on gagne cette bataille des retraites, les électeurs garderont de nous l’image d’une droite arrogante et peu ouverte au dialogue. Une aubaine pour le centre et la gauche », s’exaspère ce proche de Copé. Il faut dire que ce mardi, alors que tout le pays se passionnait pour l’évolution du mouvement social, Sarkozy était à Deauville pour recevoir Angela Merkel et Dimitri Medvedev, loin des préoccupations des Français. De sources proches de l’UMP, on affirme que le président est très nerveux en ce moment. Les sondages qui remontent du terrain ne sont pas du tout rassurants. Marine Le Pen, qui a le vent en poupe en ce moment, grignote beaucoup de votes sur la droite de l’UMP, alors que le PS avec Martine Aubry rassemble bien à gauche. L’étau semble se resserrer sérieusement sur Nicolas Sarkozy, qui est aujourd’hui tenté par le thatchérisme.