Abbas El Fassi a étonné son monde. Il vient de recevoir en fin de semaine dernière une délégation du parti populaire espagnol, ennemi juré de la formation nationaliste marocaine.
Jusque-là, l’Istiqlal avait tiré à boulets rouges sur les actions du parti de Mariano Rajoy en vilipendant notamment les positions « xénophobes » du PP. Il faut dire que durant les six derniers mois, le parti du premier ministre marocain était monté au créneau en s’opposant fermement aux opérations « médiatiques » de la droite espagnole. D’après des sources proches du parti populaire, c’est l’Istiqlal qui a formulé, en marge de la rencontre à Marrakech de l’internationale démocratique du centre (IDC), la demande de rencontre avec les dirigeants de la droite ibériques. Du côté espagnol ont été présents lors de cette réunion présidée par le premier ministre marocain, Jorge Moragas, coordinateur des relations internationales du PP et Ana Pastor, responsable de la politique sociale du principal parti d’opposition espagnol. Abbas El Fassi a mené ses discussions en compagnie de son gendre et néanmoins ministre Nizar Baraka, excellent hispanophone qui dispose de multiples amitiés au sein de la classe politique ibérique, toute tend aces confondues. A noter, l’absence de Gustavo de Aritsegui, grand connaisseur du Royaume chérifien, qui n’a pas fait le voyage à Marrakech. Une surprise aussi déconcertante que la rencontre entre l’Istiqlal et le PP.