La DGSE, qui espérait jusque-là que les relations avec l’Algérie pourraient aller en s’améliorant, en a été pour son compte.Les responsables parisiens de la DGSE ont, en fin de compte, découvert que rien ne pouvait plus être comme avant.
Leurs réseaux algérois, aussi bien au niveau des cercles politiques qu’au niveau de la grande muette leur ont affirmé, ces quatre dernières semaines, que les courants anti-français sont devenus prédominants en Algérie.
Pour preuve, les Français nourrissaient beaucoup d’ambitions quant à l’appel d’offres portant sur l’achat par l’Algérie de quatre frégates dans le cadre du plan visant à sécuriser l’ouest de la Méditerranée contre le terrorisme et le trafic de drogue. En effet, après que l’offre française ait été, dans un premier temps, privilégiée par les Algériens et notamment par le palais d’El Mouradia, un émissaire de la présidence de la république algérienne s’est rendu début juillet à Paris. Là, il a rencontré les responsables de la DGSE en charge du dossier de la coopération militaire avec l’Algérie, pour leur transmettre le message suivant : « Le marché des frégates sera octroyé de gré à gré aux Italiens ».
Le plus étrange dans cette affaire, c’est que l’émissaire n’était autre que l’ancien ministre des Privatisations, Abdelhamid Temmar. Un homme connu pour ses liens intimes avec le président Abdelaziz Bouteflika. La signature de l’accord militaire avec l’Italie sera concrétisée lors de la prochaine visite officielle à Alger, le 15 octobre 2010, de Silvio Berlusconi.