A Téhéran, on s’attend à ce que la mort du guide suprême de la révolution, Ali Khamenei, soit annoncée dans les semaines qui viennent. En effet, selon des sources diplomatiques arabes en poste à la capitale iranienne, l’état de santé du Guide de révolution a empiré ces derniers jours en raison d’un cancer de la prostate mal soigné. Le staff médical qui entoure Ali Khamenei dont une dizaine de médecins et soigneurs nord-coréens se contenterait aujourd’hui de soulager les douleurs atroces et d’adoucir la fin de l’homme fort de l’Iran. Cette situation a précipité la « guéguerre » pour la succession qui fait rage depuis deux années déjà. Et contrairement aux attentes des diplomates, ce sont les fameux gardiens de la révolution qui jouent un rôle déterminant dans la course au pouvoir suprême. Ils seraient derrière l’ultime défaite du modéré Hodjatoleslam Hashemi Rafsandjani qui briguait la présidence du très stratégique Conseil de discernement de l’intérêt supérieur du régime. C’est le très conservateur Ayatollah Mohammad-Taqi Mesbah Yazdi qui a été élu à la tête de cette institution qui peut théoriquement destituer le Guide de la Révolution s’il est constaté qu’il ne peut plus assurer ses responsabilités. En même temps, les gardiens de la révolution ont pesé de tout leur poids afin de nommer le colonel Hassan Achtari au poste de chef de la police, en remplacement de l’ultraconservateur Esmaïl Ahmadi-Moghadem, réputé pour entretenir de très mauvaises relations avec le président modéré Hassan Rouhani. L’arrivée de l’Ayatollah Yazdi aurait pour objectif de faciliter la succession au poste du Guide de la révolution. Le candidat le plus en vue est l’Ayatollah Hashemi Shahroudi, tout juste âgé de 67 ans et connu pour avoir à l’origine du décret suspendant les peines de lapidation. D’après les fins connaisseurs des arcanes du régime iranien, les gardiens de la révolution veulent une succession sans heurts. L’Iran est aujourd’hui fortement impliqué en Syrie, en Irak et au Yémen, et ne peut en aucun cas supporter une crise interne. A ce propos, Téhéran s’apprête à tourner la page du conflit sur le nucléaire qui l’oppose aux Etats-Unis. Le gouvernement vient en effet de prendre la décision de supprimer des nouveaux billets de 5à mille rials l’effigie de l’arme nucléaire qui figurait sur les anciens.
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