L’homme d’affaires fassi dont les origines premières de sa fortune viennent du Ghassoul, est en train de vivre un véritable cauchemar depuis quelques temps. En effet, c’est une déferlante d’articles de presse les uns plus négatifs que les autres qui se sont abattus sur lui. Le patron d’Addoha Douja Promotion, qui était réputé ne pas craindre les foudres du quatrième pouvoir, a subi un tir nourri de la part de sites et de journaux proches d’un homme fort du sérail. Une manière semble-t-il de lui signifier qu’il n’est plus en odeur de sainteté dans les arcanes du Makhzen. D’après des sources bien informées à Rabat, les déboires médiatiques d’Anas Sefrioui sont liés à la chute de la maison Hassan Bouhemou, ancien homme fort de la SNI, dont il aurait été très proche. D’ailleurs, et comme par hasard, c’est l’ennemi juré d’Anas Sefrioui qui fait un come-back assez remarqué. Il s’agit de Miloud Chaâbi qui annonce, dans une sortie inédite, à cor et à cri qu’il a purgé tous ses problèmes avec le Makhzen. Justement, ne faut-il pas rappeler que parmi les causes de la mésentente entre le groupe Chaâbi et certaines personnalités influentes, figuraient principalement les « avantages » concédés à Anas Sefrioui.
En tout cas, l’homme d’affaires fassi semble en ce moment manger son pain noir, et la traversée du désert ne serait qu’à ses débuts, murmure-t-on dans les salons de Rabat. « Anas Sefrioui ne connait pas vraiment les traditions makhzeniennes. Si sa famille est aisée, sa fortune quant à elle est récente, comme sa proximité d’ailleurs avec les cercles du pouvoir », nous décode un ancien haut cadre du groupe. Une méconnaissance que l’homme devrait payer cash par un « bannissement », qui pourrait durer des années encore, à moins qu’il ne sache montrer patte blanche.